A travers cette pièce, la question est de savoir si le théâtre peut figurer notre monde, à travers le temps et l’espace ? Bien que les hommes changent, le théâtre semble demeurer intact et porte en lui un goût d’éternité.
Auteur : Alchimieduverbe
Quand je pense qu’on va vieillir ensemble, un spectacle des Chiens de Navarre dirigé par Jean-Christophe Meurisse
Quand je pense qu'on va vieillir ensemble fait dans la démesure, l'insolence et le mépris, harmonisant les vices avec une bravoure névralgique ; c'est le spectacle avant tout d'une souffrance exprimée dans l'horreur et la frustration, un récit de nos vies brisées auxquelles nous croyons toujours parce que nous ne pouvons pas faire autrement pour continuer à exister et exercer dans nos sociétés comme si le progrès existait...
L’Ange de Feu — Opéra de Lyon, 21 octobre 2016
Tableau d’une exécution d’Howard Barker dans une mise en scène de Claudia Stavisky, une production du Théâtre des Célestins
, le spectacle déroule une fable aux personnages antagonistes reluisants tous d’une certaine douceur en même temps qu’une inquiétante étrangeté. La voix pénétrante de Didier Sandre devient un fil narratif et une voix-cave tandis que la scène représente un chantier, un atelier. Et c’est précisément quand la scène comme la peinture fictive représentent le désordre de l’humain que la fable peut faire théâtre, menée par des comédiens qui gardent les pieds sur scène et évoluent avec sobriété et passion sur cette grande fresque de l’histoire des idées…
Quelques considérations sur le Viviers des Noms de Valère Novarina
Malgré cette carence actuelle et ce constat terrible d'une parole insignifiante et stérile que l'on retrouve par exemple en ce moment dans la campagne de Monsieur Macron que tous s'ingénient à qualifier de candidature et de parole de « communication » alors que tous agissent de la même manière avec le même acharnement idéologique, Valère Novarina, tout comme Olivier Py ou encore Jean-Pierre Siméon intronisent une révolution de la parole en ce qu'elle n'est plus centrée sur elle-même, ni même contrainte à éclaircir des sens, mais bien à ouvrir des possibles alors même que la parole politique d'aujourd'hui ne donne plus aucun espoir en l'avenir mais ne fait que condamner des horizons...
L’Opéra de Quat’Sous de Bertolt Brecht et de Kurt Weill dans une mise en scène de Jean Lacornerie sous la direction musicale de Jean-Robert Lay
Jean Lacornerie a choisi de travailler à partir de la version de 1928, sur un état du texte qui n'est pas celui de la traduction que l'on lit classiquement. En effet, Le metteur en scène a commandé une nouvelle traduction à René Fix, basée sur un manuscrit reconstitué a posteriori qui serait semblable à la première représentation du texte en 1928. Il s'agirait selon de lui de revenir à l'oeuvre originale...
