Elle nous parle, elle titube d'ivresse et de désir, sa voix s'adonne à la mélancolie et à la fureur ; elle parle à tout ce qui en nous est sans cesse retenu, taiseux, médiocre : elle nous apprend l'humilité et la terreur.
Étiquette : blog de théâtre
Corps diplomatique dans une conception et une mise en scène d’Halory Goerger par l’Amicale de production
A travers cette pièce, la question est de savoir si le théâtre peut figurer notre monde, à travers le temps et l’espace ? Bien que les hommes changent, le théâtre semble demeurer intact et porte en lui un goût d’éternité.
Tableau d’une exécution d’Howard Barker dans une mise en scène de Claudia Stavisky, une production du Théâtre des Célestins
, le spectacle déroule une fable aux personnages antagonistes reluisants tous d’une certaine douceur en même temps qu’une inquiétante étrangeté. La voix pénétrante de Didier Sandre devient un fil narratif et une voix-cave tandis que la scène représente un chantier, un atelier. Et c’est précisément quand la scène comme la peinture fictive représentent le désordre de l’humain que la fable peut faire théâtre, menée par des comédiens qui gardent les pieds sur scène et évoluent avec sobriété et passion sur cette grande fresque de l’histoire des idées…
Andorra d’après Max Frisch dans une adaptation et une mise en scène de Sarkis Tcheumlekdjian par la Compagnie Premier Acte
Ainsi, l'univers scénique s'affiche comme perpétuellement dystopique, présentant des êtres qui deviennent au fil de la pièce des présences obsédantes et inquiétantes, se cachant et irradiant leurs propres ombres. Cette dramaturgie de la non-propension dévie l'incertitude, arrache l'irrévérence artistique et attise une sobriété persistante et fragile...
Vera dans une mise en scène d’Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo par la Comédie de Caen
Les scènes paraissent exubérantes, aussi bien dans la dimension comique que dans la dimension tragique. Au demeurant, le talent des acteurs et les choix de mise en scène révèlent très vite toute l’ingéniosité de la pièce qui constitue une féroce satire sociale.
Le Diable bat sa femme et marie sa fille, une création de Marina Mascarell
C'est avec le Ballet de l'Opéra de Lyon, pour cette 17e édition de la Biennale de la Danse, que les chorégraphes Marina Mascarell et Alessandro Sciarroni ont offert au public une soirée placée sous le signe de la modernité. Plus qu'insérées dans l'air du temps et dans les débats sociaux qui secouent notre époque, ces deux créations montrent un des tournants qu'a pris la danse ces dernières années: elle se politise, se numérise, se multiculturalise...