Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon, Critiques de spectacles à Lyon

Œdipe-Roi dans une mise en scène de Gilles Pastor

Par Louise Rulh Faisceau après faisceau on redécouvre une chose que l'on croyait connaître et que l'on croyait voir : la tragédie d'Œdipe toujours redécouverte et  ravivée devant les yeux de publics toujours différents, de Sophocle à Pasolini, jusqu'à Pastor aujourd'hui...

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King Kong Théorie d’après Virginie Despentes dans une mise en scène de Vanessa Larré

Par Raphaël Baptiste. Les comédiennes ne portent pas simplement un texte, mais bien plus un corps incandescent prêt à en découdre, prêt à se battre et à demander des comptes. L'impression d'apaisement du texte par son côté introspectif dénote totalement avec son aspect imprécatif : il aurait fallu un souffle plus cru pour en révéler les débordements sur la scène, qui trop réglée, nous donne un spectacle mesuré qui semble taire, au moins amoindrir, la terreur de l'histoire qu'il offre au spectateur.

Critique de spectacle, Critiques de spectacles à Lyon

Une saison au Congo d’Aimé Césaire dans une mise en scène de Christian Schiaretti, une production du TNP avec entres autres les comédiens du Collectif Béneeré

Ce chavirement précisément qui raconte à la fois la jouissance et la douleur de l'homme, les comédiens le convoient dans leurs corps, et même si cela passe dans cette pièce par le sarcasme des blancs, la vraisemblance de la fête et de la joie populaire et par la description des antichambres du pouvoir et des conflits d'oppositions, l'ensemble de ceux qui espèrent dans cette pièce sont des figures de désespérés convertis au fer de leur propre élan, au secret de leurs propres matrices, qui parviennent en cheminant à espérer, mais qui sont impuissants...

Critique de spectacle, Critiques de spectacles à Lyon

Quelques considérations sur le Viviers des Noms de Valère Novarina

Malgré cette carence actuelle et ce constat terrible d'une parole insignifiante et stérile que l'on retrouve par exemple en ce moment dans la campagne de Monsieur Macron que tous s'ingénient à qualifier de candidature et de parole de « communication » alors que tous agissent de la même manière avec le même acharnement idéologique, Valère Novarina, tout comme Olivier Py ou encore Jean-Pierre Siméon intronisent une révolution de la parole en ce qu'elle n'est plus centrée sur elle-même, ni même contrainte à éclaircir des sens, mais bien à ouvrir des possibles alors même que la parole politique d'aujourd'hui ne donne plus aucun espoir en l'avenir mais ne fait que condamner des horizons...

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon

La Boîte de Jean-Pierre Siméon dans une mise en scène d’Olivier Balazuc, une création 2016 du TNP et de la Compagnie RL

L'amour fait ressusciter les morts, le théâtre ici est empli d'une beauté pleine de sarcasmes et d'une cruelle lucidité ; il brille d'espoir et d'espérance, et ce qui paraît sans doute le plus beau dans l'imaginaire du spectateur, c'est qu'il puisse imaginer que la musique est la voix du mort qui accompagne la fièvre du vivant.

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Antigone, variation à partir de Sophocle de Jean-Pierre Siméon dans une mise en jeu de Christian Schiaretti

il faut reconnaître la force de ce travail qui démontre la force de la Parole quand elle est écrite par un poète et qu'elle est représentée simplement, nue dans sa chair fragile et mortelle, mais qu'elle rassérène malgré tout notre croyance en l'humanité et en son avenir si noir si nous l'acceptons comme tel, plein d'amours et de sacrifices, si comme Antigone, nous avons la force de nous dépasser et de nous embrasser contre la violence de l'histoire et les frayeurs de la vie.