Critique de spectacle, Festival d'Avignon IN 2017

Antigone de Sophocle dans une mise en scène de Satoshi Miyagi

Telle une figure pré-christique, l'Antigone de Miyagi raconte le commencement d'un monde où les mythes deviendront la source même de nos questionnements, le fondement de ce qui est l'humanité, sans dialectique, sans contradictions, dans la simplicité des essences, simplement représentées dans un geste théâtral dont la beauté paisible ne fait certes pas trembler les murs mais nous permet dans les anfractuosités du ciel, de l'eau, de la terre et du feu théâtral, d'assister à ce qui fait que le monde existe encore : aimer ne suffit plus, il faut dire qu'on aime jusqu'à en mourir.

Critique de spectacle, Critiques de spectacles à Lyon

Antigone, variation à partir de Sophocle de Jean-Pierre Siméon dans une mise en jeu de Christian Schiaretti

il faut reconnaître la force de ce travail qui démontre la force de la Parole quand elle est écrite par un poète et qu'elle est représentée simplement, nue dans sa chair fragile et mortelle, mais qu'elle rassérène malgré tout notre croyance en l'humanité et en son avenir si noir si nous l'acceptons comme tel, plein d'amours et de sacrifices, si comme Antigone, nous avons la force de nous dépasser et de nous embrasser contre la violence de l'histoire et les frayeurs de la vie.