Telle une figure pré-christique, l'Antigone de Miyagi raconte le commencement d'un monde où les mythes deviendront la source même de nos questionnements, le fondement de ce qui est l'humanité, sans dialectique, sans contradictions, dans la simplicité des essences, simplement représentées dans un geste théâtral dont la beauté paisible ne fait certes pas trembler les murs mais nous permet dans les anfractuosités du ciel, de l'eau, de la terre et du feu théâtral, d'assister à ce qui fait que le monde existe encore : aimer ne suffit plus, il faut dire qu'on aime jusqu'à en mourir.