Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon

Je suis Fassbinder de Falk Richter et Stanislas Nordey

le travail de Fassbinder est par essence intrinsèquement lié à sa société, et il ne pouvait en être autrement pour le spectacle de Nordey et Richter, qui travaillent donc à actualiser le propos et à s'interroger sur sa pertinence dans notre monde actuel.

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon

Le nom sur le bout de la langue de Pascal Quignard, mis en scène par Marie Vialle

Il ne faudrait pas cependant renvoyer ce spectacle à un simple statut de lieu d'expérimentation, puisqu'il constitue avant tout un retour à un âge béni de douceur, de simplicité et de calme, où le théâtre pour une fois s'isole de l'agitation du monde pour revenir à un processus universel d'écoute fondamentale.

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon

Illusions d’Ivan Viripaev, mise en scène Olivier Maurin

Ce spectacle est une réflexion douce et sensible autant qu’existentielle : du théâtre nécessaire et sans prétention, qui correspond à l'idéal poursuivi par son auteur, Viripaev : "écrire un théâtre qui fait du bien, qui ne rajoute pas de mal ou de lourdeur à ce monde, au contraire."

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon, Sens Interdits 2017

Nord-Est De Torsten Buchsteiner dans une mise en scène Galina Pyanova

Le public devient littéralement acteur du spectacle, accomplissant l'idéal des théories récentes sur le sujet, mais alors qu'il est d'habitude inévitablement bloqué dans une passivité de regardant, ici cette impuissance devient elle aussi objet de jeu, renvoyant dos à dos la passivité d'un spectateur à celle forcée d'un otage.

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon, Sens Interdits 2017, Théâtre en Mai 2016

Une longue peine, mise en scène par Didier Ruiz

La mise en scène, par système d'avancées et reculs sur le plateau nu, permet d'entrelacer les récits, de tisser des liens entre des parcours complètement différents et pourtant malheureusement trop semblables. La langue des témoignages a été retravaillée, réécrite, et pourtant on sent de temps à autre revenir la langue brute et sincère, sans filtres, de ceux qui ne sont pas habitués à utiliser les mots comme armes. Et qui pourtant parviennent avec brio à lier le fond et la forme dans un spectacle aussi beau que nécessaire.

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon

I-A de David Mambouch par Olivier Borle et Le Théâtre Oblique

Cette écriture est absolument maîtrisée, tout comme les autres éléments de cette mise en scène radicale. La performance de l'actrice principale est à souligner, car c'est sur elle que repose une grande part du processus hypnotique et la puissance du spectacle. Spectacle dont on ressort avec difficulté, parfois plusieurs heures après la fin de la représentation, et habités encore d'une impression diffuse de malaise, d'émerveillement, et la certitude d'avoir assisté à un grand moment de théâtre comme il y en a trop peu.