A la carabine et Cheveux d'été apparaissent comme deux très belles pièces, deux œuvres essentielles parce qu'elles questionnent des aspects de notre société avec la force PULSATRICE du théâtre. Elles font ici advenir à la réalité l’expérience communément vécue de la violence dans la quotidienneté et l’intimité de la vie des femmes.
Étiquette : Pauline Peyrade
Portrait d’une sirène de Pauline Peyrade (paru en novembre 2019 aux Solitaires Intempestifs)
En ce mois de novembre 2019, Pauline Peyrade vient de publier sa troisième pièce, un triptyque intitulé Portrait d'une sirène avec la mention « conte » sur la première de couverture.
Poings aux Subsistances
Quel message fort, dans un monde qui commence à reprendre la parole sur tellement de sujets liés aux violences des femmes… La mise en scène colle ainsi parfaitement au cœur du texte, à son sens profond, et transmet par les moyens du spectacle un message radical, limpide et politique. Un théâtre de violence, qui sauve.
CTLR-X de Pauline Peyrade Mise en scène Cyril Teste / Collectif MxM
La poésie naît de cette scène qui montre tout par les écrans qui multiplient les regards sur le personnage et sur ce qu'il est (ne prétend-on pas que notre ordinateur, c'est-à-dire notre écran peut être un facteur de notre identité) et en même temps, cette scène ne démontre rien, ne dévoile rien, ne met rien à nu.
Poings de Pauline Peyrade (Les Solitaires Intempestifs, édité en novembre 2017) Regard sur le livre
Les personnages de Pauline Peyrade sont toujours en décalage dans leurs perceptions du réel. Enfermés dans leurs pensées, ils sont les gisants d'un monde en devenir, en eux se concentrent tous les malaises, en eux s'animent de secrètes ardeurs faites de haines et d'abandons, en eux se révèlent une expérience traumatisante du monde, faite de cris silencieux et d'émotions percluses.
Ctrl-X de Pauline Peyrade dans une mise en scène de Cyril Teste par le Collectif MxM
Ce réel est plein d'une fragmentation et d'une oscillation pénétrante qui font naître un sentiment de compassion, peut-être aussi de béance, qui nous aspire au fond de nous même, face au spectacle de nos propres fantasmes, et de nos errances numériques