Nos comédiens font germer une graine essentielle dans leur esprit : celle de la conscience. Conscience du collectif, de la difficulté du vivre ensemble, de l’injustice, puis enfin de la finitude. Le projet s’effondre face à cette terrible découverte, à quoi bon essayer si c’est pour que tout ça se termine un jour ? Après la case « dépression », on assiste à une catharsis réjouissante, à base de guitare, de pads et de chant joyeux. Un grand final qui vient célébrer le « bonheur de vivre ensemble », qui lui restera intact et n’en finira jamais d’exister !
Catégorie : Critiques de spectacles à Lyon
Primitifs, une création de Michel Schweizer par la Compagnie La Coma
Le spectacle ainsi serait une sorte d'invitation au voyage dans notre monde absurde, une proposition déjantée dont la folie progressive jusqu'au cri et à l'hystérie de ses personnages comme possédés par leurs propres limites, viendrait ourdir l'arrière plan politique et écologique du projet réel...
Les Invisibles de Claudine Galea dans une mise en scène de Muriel Coadou et de Gilles Chabrier par le Collectif 7
La pièce nous plonge dans cette splendeur de l'humain, dans sa capacité à l'entraide et à la compassion en nous montrant les pièges et les failles d'une société incapable de concourir au bonheur de ses citoyens et qui ne peut placer le travailleur que dans le fantasme toujours brandi et renouvelé d'une vie meilleure, en travaillant toujours plus et en servant avec une loyauté asservie les désirs de la société de consommation.
Battlefield d’après le Mahabharata et la pièce de Jean-Claude Carrière dans une adaptation et une mise en scène de Peter Brook et de Marie-Hélène Estienne
C'est simplement beau, tranquille et apaisant, les personnages apprennent à transformer la souffrance en amour, c'est là la plus belle alchimie qui puisse exister chez l'être humain, peut-être ce qui lui permet de survivre depuis la nuit des temps...
Corps diplomatique dans une conception et une mise en scène d’Halory Goerger par l’Amicale de production
A travers cette pièce, la question est de savoir si le théâtre peut figurer notre monde, à travers le temps et l’espace ? Bien que les hommes changent, le théâtre semble demeurer intact et porte en lui un goût d’éternité.
Quand je pense qu’on va vieillir ensemble, un spectacle des Chiens de Navarre dirigé par Jean-Christophe Meurisse
Quand je pense qu'on va vieillir ensemble fait dans la démesure, l'insolence et le mépris, harmonisant les vices avec une bravoure névralgique ; c'est le spectacle avant tout d'une souffrance exprimée dans l'horreur et la frustration, un récit de nos vies brisées auxquelles nous croyons toujours parce que nous ne pouvons pas faire autrement pour continuer à exister et exercer dans nos sociétés comme si le progrès existait...
