Ce voyage permet donc à la fois de voyager dans un monde enfantin et merveilleux, avec une puissance créatrice sans limite qui ouvre les portes d'une illusion largement poétique ; sans pour autant oublier la portée philosophique et ontologique du texte. La mise en scène traduit ainsi sans les trahir les grands axes de l'oeuvre de Jules Verne, charmant un public de tout âge.
Étiquette : théâtre des célestins
Eva Peron et l’Homosexuel de Copi, mise en scène Marcial di Fonzo Bo
Marcial di Fonzo Bo monte donc un spectacle-hommage à Copi, qui permet de rencontrer son univers et de pénétrer dans son esthétique par différentes portes : l'humour, l'esthétique de la destruction, la travestissement (Copi a lui-même longtemps joué des numéros de transformiste), la quête de l'identité, le rapport à l'exil et au pays d'origine, ou encore l'engagement politique et militant. L'homme transparaît ainsi derrière les textes qu'il a laissé, et qui sonnent pourtant terriblement actuels dans un contexte, 30 ans plus tard, où la France (et l'Europe) semblent se refermer et effectuer un retour en arrière en matière de diversité sociale et de vivre ensemble.
Nord-Est De Torsten Buchsteiner dans une mise en scène Galina Pyanova
Le public devient littéralement acteur du spectacle, accomplissant l'idéal des théories récentes sur le sujet, mais alors qu'il est d'habitude inévitablement bloqué dans une passivité de regardant, ici cette impuissance devient elle aussi objet de jeu, renvoyant dos à dos la passivité d'un spectateur à celle forcée d'un otage.
Labio de Liebre écrit et mis en scène par Fabio Rubiano par la compagnie Teatro Petra (Colombie)
Le théâtre de Fabio Rubiano est un théâtre engagé dans la pensée et débordé par les limites étroites de la poésie : il expose une sorte d'ardeur théâtrale féconde pour accoucher de réflexions intenses sur notre condition humaine et provoquer par le rire, nos douleurs encloses...
Body Revolution and Waiting, conception et mise en scène de Mokhallad Rasem
Ces deux petites formes racontent une expérience sensible de la souffrance, et l'on perçoit des figures brisées qui sentent leurs néants à chaque pas qu'elles exécutent, qui exécute leurs espérances. Il y a une manière très naturelle des danseurs de se mêler au décor vidéo, de s'y voir projeté, en fuite et évanescent ou lové dans ses replis, enroulés dans sa toile, parfois accroupi dans sa lumière...
Rocco et ses frères / Rocco und seine Brüder d’après Luchino Visconti dans une adaptation et une mise en scène de Simon Stone
Par Raphaël Baptiste Dans l'ensemble, on sent dans ce spectacle, les germes d'une très belle facture mais qui demande sans doute une plus grande réflexion dramaturgie pour donner au jeu quelque chose d'une intranquillité et d'un risque permanent, d'un engagement plus virtuose et moins fébrile. L'ensemble se succède trop (les décors, les scènes...) sans qu'on puisse en saisir, ni en retenir la variété. Nous attendons avec impatience la possibilité de voir sa prochaine création au Festival d'Avignon IN pour pouvoir juger plus avant de la lucidité de son travail...
