Critique de spectacle, Festival d'Avignon IN 2017

Die Kabale der Scheinheiligen. Das Leben des Herrn de Molière dans une mise en scène Frank Castorf.

Ce spectacle s'il n'est testament, témoigne d'une branlante beauté, toujours fascinante et quelquefois ennuyeuse, interrogeant inlassablement les possibles du théâtre et ses frontières morales qui n'ont jamais existé et n'existeront jamais, tant que les artistes ne seront pas des instruments idéologiques au service du pouvoir, mais bien des créateurs insensés. C'est la grande force du festival d'Avignon et c'est ce souffle si particulier que Castorf met en abyme dans son spectacle fulgurant et inquiet...

Critique de spectacle, Critiques de spectacles à Lyon

« Tartuffe, nouvelle ère » par la compagnie des Lumas dans une mise en scène d’Eric Massé

Mais la force de la pièce réside dans sa capacité à mettre en lumière la totale inversion morale qui se produit dans cette famille ordinaire. Le célèbre écrivain britannique Salman Rushdie – qui a sorti récemment "Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits"- victimes des foudres du totalitarisme avec une fatwa qui pèse sur sa personne, décrit cette situation ainsi: "les agresseurs se considèrent comme des victimes". Même si Tartuffe est l'original du mal, tout se passe comme s'il fallait s'excuser auprès de lui. La parole critique est interdite car elle est nécessairement coupable, tout du moins aux yeux d'un Orgon aveuglé.

Critique de spectacle, critique de spectacle paris

Dom Juan de Molière dans une mise en scène de Jean-François Sivadier

La mise en scène se joue des effets scéniques et crée des images cellulaires, provoquant le regard et défiant les lois cosmiques de la pesanteur. Ici, les étoiles et les éléments célestes sont parties intégrantes d'une machinerie théâtrale qui agit à découvert. La mer s'anime et le théâtre s'écoule dans le bruissement intempestif de bâches ou d'étoiles qui tombent et se cassent sur le plateau, quant à lui bientôt en partie démonté et éventré. Une fine poussière pelotonnée et duveteuse est brassée sur le plateau par le déplacement des corps et se trouve irradiée par la lumière des projecteurs qu'on dirait toujours irascibles et inquiétants.

Critique de spectacle

Les Fourberies de Scapin de Molière dans une mise en scène de Marc Paquien

Le travail des comédiens et de la mise en scène nous plongent l'espace d'un instant, dans l'éternité du rire arrogé à nos lèvres dans la camisole de force constante que nous fait porter notre société.