Ainsi, l'univers scénique s'affiche comme perpétuellement dystopique, présentant des êtres qui deviennent au fil de la pièce des présences obsédantes et inquiétantes, se cachant et irradiant leurs propres ombres. Cette dramaturgie de la non-propension dévie l'incertitude, arrache l'irrévérence artistique et attise une sobriété persistante et fragile...
Auteur : Alchimieduverbe
Vera dans une mise en scène d’Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo par la Comédie de Caen
Les scènes paraissent exubérantes, aussi bien dans la dimension comique que dans la dimension tragique. Au demeurant, le talent des acteurs et les choix de mise en scène révèlent très vite toute l’ingéniosité de la pièce qui constitue une féroce satire sociale.
Épilogue de l’Alchimie du Verbe pour l’édition 2016 du Festival d’Avignon
Cette année encore, nous avons été présent sur Avignon tout au long du festival et nous vous remercions tous pour votre attention portée à notre travail de critique dramatique. Ainsi, nous avons pu assister cette année à pas moins d'une quarantaine de spectacle. Nous avons publié 36 critiques de spectacles. Raphaël a pu réalisé dans… Lire la suite Épilogue de l’Alchimie du Verbe pour l’édition 2016 du Festival d’Avignon
Bérénice d’après l’oeuvre de Jean Racine dans une mise en scène de Maxim Prévot par la Compagnie les Rivages
Les acteurs ici sont la parole racinienne. Chaque mot résonne dans le corps du comédien et chaque phrase est une posture, un monde révélé en soi par le talent des comédiens.
Une vitalité désespérée d’après les œuvres de Pier Paolo Pasolini dans un montage et une mise en scène de Christophe Perton par la compagnie Scènes&Cités
Il s'agit juste d'une superpositions d'histoires, il n'y a aucune trame définitoire qui pourrait donner un sens à l'oeuvre de Pasolini. Entendre sa parole ne suffit pas en soi, il faut un texte dramaturgique qui puisse en préciser les contours, en dresser les résonances et en apporter un sens, mais non pas un sens politique ou philosophique, mais un sens poétique.
Place des Héros de Thomas Bernhard dans une mise en scène de Krystian Lupa
Il y a quelque chose chez Lupa d'un art éteint, sans flambeau, pesant et pourtant aérien, un souffle in-consumée prêt à faire naître des regards compatissants et amoureux dans l'orgueil du spectateur. Ce n'est pas la fascination qui prédomine au premier abord mais une sorte de sensation étrange d'ennui, mais l'ardeur dramaturgique bientôt nous emporte aux seuils d'une histoire, notre histoire, celle de tous, celle qui doit nous faire haïr les politiques les plus sombres qui sous couvert d'obséquiosités nous promettent de grands changements portés par un vent fielleux...
