Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon, Sens Interdits 2017

Body Revolution and Waiting, conception et mise en scène de Mokhallad Rasem

Ces deux petites formes racontent une expérience sensible de la souffrance, et l'on perçoit des figures brisées qui sentent leurs néants à chaque pas qu'elles exécutent, qui exécute leurs espérances. Il y a une manière très naturelle des danseurs de se mêler au décor vidéo, de s'y voir projeté, en fuite et évanescent ou lové dans ses replis, enroulés dans sa toile, parfois accroupi dans sa lumière...

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon, Critiques de spectacles à Lyon, Sens Interdits 2017

Je n’ai pas encore commencé à vivre, par le théâtre KnAM, mise en scène Tatiana Frolova

Ce théâtre est un monde nouveau, fabuleux et si singulièrement théâtral, qui fait sans doute de cette théâtralité candide et terrifiante de Tatiana Frolova, une des plus lucides qu'on puisse espérer pour mieux comprendre notre condition humaine et apprendre à être libre, se libérer de nos peurs d'abord pour avancer en toute sérénité.

Critique de spectacle, Critiques de Spectacles à Lyon, Sens Interdits 2017

Hospitalités dans une mise en scène de Massimo Furlan (Compagnie Numero23Prod) avec des habitants de la Bastide-Clairence.

Ce spectacle devient dès lors une arme d'espérance contre la dévastation programmée de « l'humanité ». J'entends par ce terme le sentiment d'appartenance à une terre peuplées d'horreurs et de souffrances que chacun doit combattre à sa façon, et accueillir des migrants comme faire du théâtre offrent la possibilité d'exalter ce sentiment d'appartenance, de montrer qu'il est réel et qu'il existe encore, fort heureusement !

Critique de spectacle

Hate Radio, une création de Milo Rau par la compagnie ( produit par l’Internationale Institute of Political Murder)

le théâtre ici nous permet de nous confronter à cette altérité destructrice, qui se déguise en réalité sous les traits de la banalité quotidienne qui s'apoltronnit par l'orgueil et la créance de l'homme, prêt à tout pour fuir sa propre misère, jusqu'à égorger et amonceler les cadavres de ses frères, ses voisins, si c'est là qu'est pour lui la purge d'un renouveau politique.