La pièce a quelque chose de fragile, mais la douceur du jeu de Nancy Nkusi mêlée à la fureur endolorie de Fabrice Murgia, tout cela rehaussé par l'écriture lumineuse de Laurent Gaudé, lui donne en réalité une force insoupçonnée qui s'étire jusqu'à faire sortir les personnages des espaces où ils sont assignés.
Étiquette : Laurent Gaudé
Nous, L’Europe, Banquet des peuples de Laurent Gaudé dans une mise en scène de Roland Auzet
Malgré des déceptions, des longueurs, on ressort de ce spectacle en se disant que oui, il est précieux de connaître son passé, de le comprendre, d’essayer d’en analyser des choses. Pour agir et réagir avant qu’il ne soit vraiment trop tard, que l’entrain disparaisse, que la poésie perde sa puissance. Alors espérer encore, un peu, être agissant dans cet espoir d’apprendre à faire corps, commun, à incarner une Europe qui puisse changer le cours des choses. Pourvu qu’il dure, cet espoir, et merci de l’avoir fait naître.