La compagnie de l’Alouette excelle ici dans cette reprise du songe d’une nuit d’été, l’esprit de Shakespeare y est préservé tandis que l’influence de la comédia dell’art le sublime encore davantage.
D’autant plus que cet esprit rieur s’accorde parfaitement avec cette pièce. L’art du masque est parfaitement maitrisé, d’ailleurs le choix d’un masque qui ne couvre que la partie supérieure du visage laisse aux comédiens le soin d’y ajouter leurs propres expressions. Les costumes complètent cette magnificence de l’acteur tant dans les couleurs que dans les matières qui nous rappellent la vie féérique au cœur de la forêt.
La scénographie est quant à elle assez ingénieuse : la scène en tréteaux se divise en trois paliers à des hauteurs différentes, ceux-ci nous figure la séparation des personnages dans leurs « catégories sociales. En premier lieu, le roi accompagné de sa toute nouvelle épouse, couple mis en parallèle avec Obéron et Titania. Enfin, les quatre jeunes gens de bonne naissance et la troupe de comédiens.
Les acteurs évoluent sur la scène dans toute leur dynamique et ravissent le public par leur interprétation finement travaillée et enjouée, particulièrement pour le personnage de Puck, qui brille dans toute son espièglerie.