Ce texte trouve une saveur particulière dans la bouche du comédien qui incarne avec une grande sagesse, le philosophe du IV ème siècle. Le comédien pose les feuilles sur son pupitre, mais emporté par sa grande connaissance du texte et de ses enjeux, il nous livre avec force, la pensée lucide et rédemptrice d’Augustin. Le récit de sa jeunesse qu’il m’a été donné d’entendre fût un moment d’une troublante clarté. Le lieu même de la chapelle s’adapte parfaitement à la profération de la parole, par le force de l’écho et la puissance de l’acoustique qui renvoient et qui démultiplient l’action de la parole au delà même de l’espace scénique et du proscenium. Ce texte est empreint d’une religiosité ardente, où l’auteur se confesse, et se repent de ses pêchés en abhorrant sa jeunesse douteuse et pleine d’infamie.
Un moment où l’on entend avec force la voix de ce philosophe, par l’entremise d’un comédien à la parole grave, certes au pathos trop ancré et au cri facile, mais néanmoins bon dans l’interprétation du texte.